TERRAINS DE JEU

Ils n’avaient pas même dix-huit ans quand ils se lancèrent dans l’aventure du Stade Nyonnais. Ils, ce sont tout d’abord Pierre Robin, dit le grand Pierre, Oscar Aebi, Edmond Delay et leurs maillots rayés jaune et noir qu’ils adoptèrent dès le début. Et le moins que l’on puisse dire est que leur jeune âge n’impressionna
guère les gens en place et que personne ne se mit en quatre pour leur permettre d’assouvir leur passion du ballon rond.
Leur premier terrain ne fut autre que la cour de l’église catholique nyonnaise, espace bien trop exigu pour répondre à la règlementation naissante. On les retrouva ensuite sur la place Perdtemps, puis à Prangins jusqu’en 1909. Retour à Nyon avec un passage aux Plantaz puis à Perdtemps et sur un terrain situé en Prélaz, près de la fabrique d’allumettes. Un crochet à la Pointe-du-Jour (Prangins) puis à Eysins, et c’est un nouveau retour sur Perdtemps au début des années vingt.

Ce sera ensuite un long va-et-vient entre un terrain sis sur la route d’Eysins, à l’emplacement actuel du collège de Marens et Perdtemps. Il faudra attendre la deuxième partie des années soixante pour qu’on retrouve le Stade Nyonnais sur un terrain
provisoire à la Suettaz, où on joue dans l’attente de l’ouverture, en août 1967, du stade de Marens situé à la Route des Tattes d’Oie. Ce terrain de sport sera le coeur du Stade Nyonnais jusqu’en 1991, année où sera inauguré le superbe Centre sportif de Colovray. Une bien longue route !

Président du Stade Nyonnais de 1959 à 1971, Gilbert Prodolliet a marqué le club de son empreinte. Comme joueur tout d’abord puisqu’il s’aligna au fil des ans dans toutes les catégories de jeu, puis comme dirigeant puisque sa présidence est la plus longue de l’histoire du club. Il se souvient : « Plan Wahlen aidant, nous avions dû quitter le terrain de la route d’Eysins durant la deuxième guerre mondiale. Le Stade retrouvait une fois encore Perdtemps où une aire de jeu était tracée parallèlement au lac, les buts se trouvant à proximité de la grande salle et de l’Office du tourisme actuel. Les distractions étant rares pendant le conflit, les curieux étaient nombreux et il fallut entourer le terrain d’une palissade de toile pour limiter le nombre des resquilleurs. Les vestiaires, eux, se trouvaient à l’hôtel des Alpes. A l’époque, on aimait bien le terrain de la route d’Eysins. Son avantage ? Il n’était pas nécessaire d’y tondre le gazon, le travail étant fait par les moutons qu’y faisait paître M. Perrin, le propriétaire du terrain ».

Terrains du Stade nyonnais Année
Cours de l'église catholique 1905-1906
Place Perdtemps 1906-1907
Prangins (terrain Rapp) 1907-1909
Plantaz (terrain Bercioux) 1909-1911
Place Perdtemps 1911-1912
En Prélaz (derrière la fabrique d'allumettes) 1912-1913
Le Point-du-Jour (Prangins) 1913-1914
Eysins (terrain Olivier) 1916-1920
Place Perdtemps 1920-1924
Route d'Eysins (Route du Stand actuelle) 1924-1941
Place Perdtemps 1941-1947
Route d'Eysins (Route du Stand actuelle) 1947-1966
Terrain stabilisé de la Suettaz 1966-1967
Parc des sports de Marens 1967-1991
Centre sportif de Colovray 1991-